ENCRIER EN BRONZE DORE marqueté de bois et d'ivoire.
Le musée d’Orsay conserve dans ses collections un spectaculaire cabinet réalisé avec cette technique connue sous le nom de « MARQUETERIE DE LA VEUVE DUVINAGE »
Ferdinand DUVINAGE (1813-1874) reprend en 1867 la célèbre maison Alphonse GIROUX, fournisseur de la Couronne et de la Maison Impériale, spécialisée dans les objets de tabletterie et de curiosité.
Le 6 Mais 1874, il dépose un brevet « pour un genre de marqueterie qui combine l’ivoire, le métal cloisonné, le bronze doré et le bois précieux », pour appliquer sur des objets artistiques et d’ameublement.
La signature FD Bté pour « FERDINAND DUVINAGE BREVETE » est souvent associée à celle de la maison Giroux, comme c’est le cas sur l’intérieur du couvercle de notre encrier.
Elle nous permet de dater très précisément cet objet entre 1874, date du dépôt du brevet, et 1876, l’année de sa mort.
A son décès, sa veuve lui succède, et elle dépose, à son tour, en 1877 un brevet pour enrichir les décors d’incrustation de nacre.
Des meubles et des objets ainsi décorés sont présentés pour la première fois à l’exposition universelle de 1878, où ils rencontrent un immense succès.
Rosalie DUVINAGE (encore appelée Veuve DUVINAGE) se spécialise dans cette marqueterie finement travaillée, souvent dans le goût japonisant, et on a pris l’habitude d’appeler cette marqueterie de bois sur fond d’ivoire « marqueterie de la VEUVE DUVINAGE »
Les objets et les meubles ainsi marquetés sont estampillés (VD Bté) pour Veuve DUVINAGE Breveté, et on peut situer leur fabrication entre 1877 et 1882.
En effet, en 1882, La Veuve DUVINAGE cède l’entreprise.
Les repreneurs, qui abandonnent la signature ALPH. GIROUX PARIS et FD, ne poursuivront pas son exploitation au-delà de l’année 1885, qui voit ainsi s’éteindre l’ancienne maison GIROUX.
Notre encrier est en bronze doré et ciselé, le contour du socle qui repose sur trois pieds est souligné d’une frise de perles et de feuilles d’eau, le couvercle est ceinturé de perles.
Le corps de l’encrier est en forme d’urne, il comporte une cartouche à l’intérieur de laquelle figure une couronne, il est rehaussé par deux têtes de bélier qui constituent une ornementation qui contribue à affirmer le caractère néoclassique de cet encrier
Il date du dernier quart du 19ème siècle.
Dans la tradition de la marqueterie VEUVE DUVINAGE, le socle et le couvercle présentent un décor de fleurs, de branchages, et de feuillages, en bois exotique marqueté sur fond d’ivoire.
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