ENCRIER DE VOYAGE
en marqueterie de style « BOULLE » Epoque Napoléon III
Au 19ème siècle, sous l’impulsion de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie, les arts décoratifs connaissent une période de prospérité.
La fabrication industrielle permet désormais de mettre à la portée d’un plus grand nombre des produits qui n’étaient jusqu’alors réservés qu’aux plus riches. Les nouvelles technologies, les innovations en matière de fabrication vont permettre, en effet, une importante production à moindre coût.
Le pays est en plein essor industriel, et on assiste à l’émergence d’une bourgeoisie qui aspire au bien-être et au confort.
Avec le développement du commerce et la multiplication des déplacements, Les encriers de voyage connaissent leur âge d’or.
Mais alors que le progrès technique permet d’innover, c’est souvent vers le passé qu’on se tourne. La marqueterie « Boulle » connaît ainsi un regain d’intérêt sous le second Empire.
Notre encrier est en marqueterie d’écaille et de métal (laiton) à la façon d’André-Charles Boulle. Au fond est l’écaille de tortue, tandis que le motif est fait de laiton découpé et gravé.
La marqueterie est une technique très ancienne qui consiste à réaliser un décor avec des placages de divers matériaux sur un support essentiellement en bois ou en pierre.
Au XVIIème siècle, André-Charles BOULLE (1642-1732) attache son nom à une technique existante qu’il perfectionne : cette technique utilise l’écaille de tortue, le laiton, l’étain, accessoirement la nacre, découpés simultanément pour former un motif décoratif.
Notre encrier est Signé sur la serrure « TAHAN - PARIS » J.P. TAHAN
En 1844, Jean Pierre Alexandre TAHAN reprend l’entreprise de « boîtes et nécessaires » crée en 1806 par son père, Pierre Lambert, et la développe avec une production de coffrets et de petits meubles.
A la fin du second empire il emploie, dans différents ateliers, plus de 200 personnes.
Il fournit le garde meuble impérial, et devient l’ébéniste attitré de Napoléon III.
La maison TAHAN compte parmi les plus célèbres de Paris.
Le magasin de vente initialement situé, rue Basse du Rempart, est transféré rue Saint Martin, puis rue de la Paix, et enfin boulevard des Italiens, dans le nouveau quartier à la mode au second Empire, proche de l’Opéra.
On y trouvait toutes les « merveilles du luxe moderne » et s’y pressaient l’aristocratie et la bourgeoisie mais aussi les têtes couronnées d’Europe car les productions de la maison TAHAN avaient acquis une réputation bien au-delà de nos frontières.
Ses créations se distinguaient par une qualité exceptionnelle qui lui valurent d’obtenir une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1849, une autre à Londres en 1852 et une médaille d’or à Paris en 1867.
Après la chute du second Empire, J.P. Alexandre TAHAN est victime des liens étroits qu’il avait entretenus avec Napoléon III, et l’entreprise périclite.
Elle cesse toute activité et ferme définitivement ses portes en 1882.
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